Les erreurs les plus fréquentes des bailleurs particuliers (et comment les éviter)

Être bailleur en France ne se résume pas à encaisser un loyer chaque mois. Entre les obligations légales, la gestion administrative et le suivi financier, la location peut vite devenir un véritable casse-tête. De nombreux propriétaires commettent les mêmes erreurs, souvent par manque d’information ou parce qu’ils n’ont pas mis en place d’outils adaptés. Ces erreurs coûtent cher : elles réduisent la rentabilité d’un investissement et créent parfois des tensions avec les locataires.

Dans cet article, nous allons analyser trois erreurs courantes des bailleurs, en nous appuyant sur des références légales, et voir comment une approche plus professionnelle peut les éviter.

Oublier d’indexer le loyer avec l’IRL

Dernier indice IRL publié : 146,68 (T2 2025)

L’Indice de Référence des Loyers (IRL), publié chaque trimestre par l’INSEE, encadre l’évolution des loyers dans le parc locatif privé (article 17-1 de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989). Beaucoup de bailleurs oublient d’appliquer cette révision annuelle, ou ne savent pas quand et comment la calculer.

Or, l’indexation permet de préserver la valeur réelle du loyer face à l’inflation. Un propriétaire qui omet de le faire pendant plusieurs années peut perdre des milliers d’euros cumulés. Attention toutefois : la loi précise que l’indexation n’est pas rétroactive au-delà d’un an. Si le bailleur oublie de l’appliquer, il ne peut réclamer que les douze derniers mois.

Pour éviter cet oubli, il est indispensable de mettre en place un suivi automatique des dates anniversaires des baux et d’utiliser un outil qui calcule directement la révision à partir de l’IRL officiel.

Sur Rentilot nous récupérons chaque trimestre le dernier IRL et permettons l’augmentation, ou le maintiens du loyer à la date anniversaire du contrat. Le locataire est automatiquement notifié en recevant une note explicative par mail.

Mal ventiler les charges locatives

La deuxième erreur fréquente concerne la gestion des charges. Le bailleur doit choisir entre deux modes : la provision pour charges avec régularisation annuelle, ou le forfait de charges.

  • La provision pour charges, la plus répandue, consiste à demander chaque mois une avance calculée sur les charges réelles. Une régularisation annuelle est obligatoire (article 23 de la loi du 6 juillet 1989). Cela suppose que le bailleur conserve l’ensemble des justificatifs et soit en mesure de les présenter au locataire.
  • Le forfait de charges, autorisé dans les locations meublées (article 25-10 de la loi de 1989), est une somme fixe non régularisable.

Son avantage est la simplicité, mais il peut jouer contre le bailleur en cas d’augmentation réelle des charges. À l’inverse, il peut être favorable si les charges sont stables et faibles.

La difficulté principale réside dans la distinction entre charges récupérables et charges non récupérables. Le décret du 26 août 1987 fixe une liste exhaustive. Par exemple :

  • Récupérables : eau froide et chaude, ascenseur, chauffage collectif, entretien des parties communes, taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
  • Non récupérables : grosses réparations (toiture, ravalement, remplacement d’une chaudière), frais de gestion et honoraires du bailleur, impôts fonciers.

Beaucoup de bailleurs, par ignorance, imputent des dépenses non récupérables au locataire, s’exposant à des contestations, voire à des demandes de remboursement. À l’inverse, d’autres ne récupèrent pas toutes les charges auxquelles ils ont droit, réduisant ainsi leur rentabilité.

Quelles solutions pour éviter ces erreurs ?

La première consiste à clarifier le bail, en mentionnant précisément le mode de calcul des charges et les modalités de régularisation. La deuxième est de s’appuyer sur les textes officiels, en rappelant ou en annexant le décret du 26 août 1987, ce qui permet de sécuriser la relation avec le locataire. La troisième repose sur la digitalisation du suivi : un outil adapté peut catégoriser automatiquement les charges et générer un décompte conforme à la loi. Enfin, il est pertinent d’adapter la stratégie de facturation : privilégier la provision dans les biens où les charges varient fortement (copropriétés importantes, chauffage collectif) et le forfait dans les petites surfaces meublées où elles sont stables.

En professionnalisant cette gestion, le bailleur gagne non seulement en conformité légale, mais aussi en sérénité et en rentabilité.

Ne pas tracer les flux financiers

Enfin, une erreur encore trop répandue consiste à mélanger les flux financiers de la location avec ses finances personnelles, ou à ne pas suivre précisément les encaissements et décaissements liés à un bien. Beaucoup de bailleurs se contentent d’un relevé bancaire global, ou d’un tableau Excel vite obsolète.

Cela pose plusieurs problèmes. D’abord sur le plan fiscal : la déclaration des revenus fonciers (formulaire 2044) ou des BIC pour les meublés (formulaire 2031 ou 2042-C PRO) exige une traçabilité claire. Ensuite sur le plan patrimonial : sans vision consolidée des loyers, charges et travaux, il est impossible de mesurer la rentabilité réelle d’un bien. Enfin, en cas de litige, un bailleur incapable de présenter un suivi précis risque d’être fragilisé juridiquement.

La bonne pratique consiste à isoler un compte bancaire dédié à la gestion locative et à utiliser un outil qui enregistre automatiquement les transactions, les catégorise et les relie aux biens concernés. Cette rigueur facilite la déclaration fiscale, permet d’anticiper les régularisations et offre une vue patrimoniale indispensable pour prendre de bonnes décisions d’investissement.

Professionnaliser sa gestion pour éviter les erreurs

La gestion locative n’est pas qu’une affaire d’intuition ou de bonne volonté. Elle est encadrée par un cadre juridique précis et demande une organisation rigoureuse. Oublier d’indexer un loyer, mal ventiler les charges ou ne pas tracer ses flux financiers sont des erreurs qui se paient tôt ou tard, soit en perte de revenus, soit en litiges.

La solution pour un bailleur particulier est de se professionnaliser, en s’appuyant sur des outils adaptés. Rentilot a justement été conçu pour répondre à ces besoins : suivi automatique des indexations IRL, ventilation des charges conforme à la loi, traçabilité bancaire et vision patrimoniale consolidée.

En évitant ces erreurs courantes, un bailleur ne se contente pas de gagner du temps : il sécurise son investissement et optimise la rentabilité de son patrimoine immobilier.

Depuis 2019, il construit et rénove son propre parc locatif, tout en concevant des solutions digitales pour simplifier la gestion. De cette double expérience est né Rentilot, une plateforme pensée par un bailleur pour des bailleurs, avec l’ambition de rendre la gestion locative et patrimoniale à la fois simple et efficace.